Le 12 février 2009 on a célébré le 200ème anniversaire de la naissance de Charles Darwin. Le 3-7 mars 2009, 150 ans après la parution de l’ouvrage de Darwin, l’Université Pontificale du Latran et le Conseil Pontifical pour la Culture ont organisé la Conférence internationale sur l’Evolution. Quelque jours après, le 13 mars, le p. Raniero Cantalamessa OFMCap, prédicateur de la Maison pontificale, en présence du pape et des membres de la curie romaine, a dit dans sa première prédication de Carême: «Si nous avions à reparcourir l’histoire du monde en sens inverse, comme on feuillette un livre en commençant par la dernière page, arrivés à la fin nous nous apercevrions que c’est comme s’il manquait la première page, l’incipit, le début. Nous savons tout du monde, sauf pourquoi et comment il a commencé. Le croyant est convaincu que la Bible nous fournit justement cette page initiale manquante; et sur celle-ci, comme sur le frontispice de tout livre, le nom de l’auteur et le titre de l’ouvrage sont indiqués!». Il n’existe a priori aucune incompatibilité entre la théorie de l’évolution de Charles Darwin et le message de la Bible ou la théologie. La théorie de l’évolution de Darwin décrit un processus scientifique ayant très bien pu être utilisé par Dieu pour aboutir à l’apparition de l’homme. La Révélation contient, de son côté, des enseignements concernant la nature et les origines de l’homme. Le corps humain tient son origine de la matière vivante, l’âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu. C’est l’enseignement «semper idem» de l’Église catholique. Elle s’oppose seulement à l’emploi de la théorie de l’évolution comme fondement d’une philosophie athée qui dénierait tout rôle à Dieu dans la création des êtres vivants, tout comme elle rejette une lecture littérale du récit de la création.